Les Sciences Participatives
Les sciences participatives sont parfois appelées également “sciences citoyennes” ou encore “sciences collaboratives”. Leur origine remonte à l’année 1900 aux Etats-Unis, où la Fondation Audubon a organisé pour la première fois le “Christmas Bird Count” : comptage d’oiseaux dans les 15 jours suivant Noël. Aujourd’hui, environ 50 000 citoyens s’impliquent chaque année dans ce projet. C’est donc le secteur ornithologique qui est à la base de ces “sciences citoyennes”.
Les sciences participatives ont plusieurs intérêts majeurs. Ils permettent de surveiller la biodiversité plus facilement :
- en réalisant un maillage géographique plus étendu grâce à la participation de tous les citoyens volontaires sur le territoire,
- en multipliant les observations grâce à tous les participants,
- en récoltant des données à moindre coût,
- en récoltant des données sur plusieurs années.
Ce travail fait par une simple équipe ne pourrait être aussi vaste, ou coûterait alors très cher,
Les nouvelles technologies permettent désormais de déployer plus facilement ces programmes de sciences collaboratives. On peut utiliser des applications directement sur son smartphone, géolocaliser sur une carte les données trouvées, envoyer des photos par fichier numérique, etc.
Les sciences participatives ont également un grand rôle éducatif. Ces campagnes permettent de faire de la médiation scientifique et de sensibiliser le grand public et/ou les scolaires à des thématiques de biodiversité, pollution, etc, En impliquant les citoyens, ils comprennent mieux et sont mieux sensibilisés à la nature qu’ils vont observer, et auront plus facilement envie de la protéger.
Quelques programmes de sciences participatives:
- Le programme CAPOERA de l’association APECS (Brest) : pendant 11 ans, l’APECS a demandé aux citoyens volontaires de récolter et identifier les capsules d’oeufs de raie trouvés sur les plages bretonnes. Le but étant d’identifier la population des raies en Bretagne. Les raies sont en effet des espèces menacées à cause de la surpêche. Elles sont également un bon indicateur de la qualité des eaux (les raies ne supportent pas des eaux de mauvaise qualité, leur présence est donc bon signe). 700 000 capsules ont été récoltés par plus de 2 000 volontaires. Les données sont aujourd’hui en cours d’analyse par l’APECS. L’association propose d’autres programmes de sciences participatives : https://www.asso-apecs.org/
- L’IFREMER réalise régulièrement des programmes de sciences participatives. Citons par exemple “Enquête de sable”. A l’été 2017, les vacanciers étaient invités à récolter les microplastiques présents dans le sable sur quelques plages françaises, afin d’étudier ce phénomène encore méconnu. Le tout nouveau projet en date de l’IFREMER s’intitule “Fish and Click” et propose aux participants d’envoyer les données sur les déchets issus de la pêche trouvés sur le littoral. Plus d’informations ici : https://fishandclick.ifremer.fr/ .
D’autres projets de l’IFREMER ici :
https://wwz.ifremer.fr/L-ocean-pour-tous/Sciences-Societe/Sciences-participatives
- Biolit (les Observateurs du littoral) propose plusieurs projets de sciences participatives :
- À vos observations !
- Algues brunes et bigorneaux
- Les saisons de la Mer
- Les nouveaux arrivants
- Chlorophylle-mania
- Attention, menace ?
Plus d’informations sur https://www.biolit.fr/
Tous ces projets de sciences citoyennes peuvent faire l’objet ou être inclus dans un projet pédagogique au sein d’écoles, collèges et lycées. Ce sont des projets qui peuvent être multidisciplinaires et intégrer : l’utilisation des TICE (Techniques d’Information et de Communication), l’éducation à la citoyenneté, sciences de la vie et de la terre, développement durable, vocabulaire, etc.
Ainsi, si vous êtes un professeur des écoles, de collège ou de lycée, vous pouvez contacter Océaremor si vous souhaitez intégrer un projet de science participative dans vote classe, ou un autre type de projet pédagogique.